LUNE BLEUE ☾ HISTOIRE

LUNE BLEUE – VOYAGE AU CENTRE DE LA MÈRE

Audrey a une petite fille, Anna. Elles s’aiment fort.
Mais quelque chose ne va pas.
Audrey vit un amour inconditionnel et absolu qui l’épuise. Elle ne se reconnait pas.
Elle sent en effet que la Mère écrase peu à peu la Femme.
Alors, si le devoir tue le désir, elle n’en veut pas et accuse l’instinct maternel de toutes les confusions.

La communication avec sa petite fille n’est pas facile. Elle répète machinalement, comme une automate, chaque geste et chaque mot qu’elle prend et apprend.
Elle semble envoûtée par la « lune bleue ».
Au début, Audrey s’en amuse… Mais très vite, elle est inquiète et s’interroge. Malgré ses consentements à l’ordre des choses, Audrey est intimement convaincue que l’éducation n’est qu’un dressage. La soumission est si puissante !
Et lorsque sa fille lui demande ce qu’est la mort, Audrey perd tout contrôle. Les mots butent, le corps chute. Elle est terrifiée à l’idée de perdre sa fille à jamais et sombre dans une angoisse infernale, peuplée de honte et de culpabilité.
Pourquoi ne voit-on rien venir ?!
Il lui faut à tout prix désacraliser la figure de la Mère pour retrouver le plaisir et le désir d’exister comme Femme.
Les ressources affectives de la danse délivreront le regard d’Audrey.

« Lune Bleue » sonne le glas de l’instinct maternel.
Mais c’est aussi une histoire d’amour.
L’histoire d’une reconnaissance mutuelle entre une femme et son premier enfant.

Richard Monségu

LUNE BLEUE ☾UN ALBUM CONCEPT AU COEUR DE L’INTIMITÉ D’UNE FEMME

LUNE BLEUE raconte la femme devenue mère. Le fait d’être une jeune mère perturbe-t-il la féminité ? L’instinct maternel, que s’impose toute jeune mère, n’est-il pas une invention masculine pour dresser la femme ? Entre amour fusionnel mère/enfant et rejet coupable, LUNE BLEUE raconte la réappropriation de l’espace intime de la féminité tout en proposant une contribution artistique à la critique de la domination masculine. LUNE BLEUE est aussi une histoire d’amour. L’histoire d’une reconnaissance mutuelle entre une femme et son premier enfant. 

Richard Monségu et Sébastien Tron offrent un album-concept éclectique de 40 minutes, avec dix compositions et une trentaine d’instruments. Un voyage initiatique musical qui accompagne les états d’une maternité en crise qui cherche à retrouver la féminité libérée. 

Bob Marley est mort, est un rap cocasse, profane et décalé entre Rap du bush (Afrique du Sud), Philippe Katerine et Rita Mitsouko. Antiquarks chante « Jette ta ceinture au visage du garde chaste » et rappelle qu’en sacralisant le vagin, le masculin dominant a jeté l’opprobre sur le clitoris. 

Premier souffle, organique et charnel, parle du désir de donner la vie. La flûte traitée comme la trompette de Jon Hassel (album Power Spot enregistré par Brian Eno) joue une mélodie sinueuse et étirée s’inspire du thème « Au clair de la lune ». 

La corde au cou est une ballade lancinante où voix nue et bourdons de vielle évoquent l’infanticide. 

Dresse-toi et Les sens de la vie affichent les influences explicites d’Antiquarks pour les musiques africaines. Le premier s’inspire des tambours de l’ethnie Khassonké du Mali. Le second évoque l’exutoire de la transe gnawa, lorsque le rapport fusionnel mère/enfant porte à la folie. 

Le titre drum’n bass Pourquoi t’as fait ça révèle une féminité exaltée : mélange de cuica érotique, de guitares saturées et de battements des tambours g’bon (Bénin) sur du 2-step qui rappelle Technical Itch.

DEUX COMPOSITEURS ET UNE CHORÉGRAPHE S’ASSOCIENT
POUR “SONNER LE GLAS DE L’INSTINCT MATERNEL”

Au commencement, Richard Monségu et Sébastien Tron ont écrit la B.O. du spectacle LUNE BLEUE créé et interprété par la chorégraphe Audrey Nion de la Cie Madjem.

Puis, sous l’impulsion de Sarah Battegay, figure féministe de l’entreprenariat musical lyonnais et directrice du Label du Coin, ils prolongent l’écriture pour en faire un album-concept.

Pendant 6 ans, Richard et Sébastien ont construit un objet artistique sensible basé sur un récit de vie émouvant et profond. 

LUNE BLEUE ☾ GÈNÈSE

Richard Monségu - compositeur
Magali Berruet - assistante à la mise en scène
Merryl Zeliam - illustrateur